LECON ECRITURE N°112 :
Après l'instant de doute sur la qualité de son propre travail, arrive une période de recommencement.
On reprend tout à zéro surtout sans relire l'ancienne version.
Alors c'est la mémoire qui naturellement décante. Tout ce qui est inutile ne franchit pas ce filtre. L'écriture d'un nouveau plan a partir du souvenir du précédent mais avec la volonté de faire "différemment" est paradoxalement l'instant le plus jouissif. L'histoire apparait alors en quelques pages clairement avec tous ses points de forces et ses belles scènes. Le seul fait de recommencer à zéro permet de retrouver l'enthousiasme sur l'idée de base qui est à l'origine du roman.
A ce stade de la création, rien n'est plus agréable que la construction même de l'histoire. On a envie d'écrire sans cesse, on rêve la nuit des scènes, on donne de l'épaisseur aux personnages apparus dans la version précédente (Ici la Version K datant du mois dernier).
Et surtout on peut relire toute l'histoire en entier d'un coup pour garder la vue d'ensemble.
NOTE 1 : le meilleur détecteur du devoir de renoncement à une vesion est son propre plaisir à la relecture. Si on n'a pas de plaisir à se relire c'est qu'il y a forcément un problème.
NOTE 2 : plaignez tous les auteurs qui écrivent des livres ennuyeux, les pauvres sont les premiers punis puisqu'ils doivent relire une oeuvre plombante.
Je serai au SALON DU LIVRE DE PARIS 2015 pour DEDICACE:
- Vendredi 20 mars de 17h00 à 18h30. STAND LIVRE DE POCHE.
- Samedi 21 mars de 15h00 à 16h30. STAND ALBIN MICHEL (Hall1-K67)