Vos lettres
de: Tom - 28 juin 2011
Bonjour!
Je suis un jeune garçon de 17 ans, et j'ai grandi avec vos livres. Je tiens tout d'abord à vous remercier, car c'est grâce à vous que je me suis intéressé aux fourmis, aux sciences, que j'ai éveillé ma conscience. Vous m'avez appris plus de choses que n'importe quel professeur à travers vos histoires. Vous m'avez ouvert à des connaissances bien plus importantes que celles que j'aurais pu découvrir dans n'importe quelle Encyclopédie. Vous m'avez permis de me découvrir, et de m'ouvrir au monde et à ce (et ceux) qui m'entoure, pour des raisons plus importantes que ce que vous pourriez imaginer. Bien que je ne vous ai jamais rencontré personnellement et que vous ignoriez jusqu'à mon existence, vous faites parti des personnes qui m'ont aidé à me construire. Alors, pour tout cela je vous dit: Merci. Ce simple mot me paraît faible pour vous exprimer ma reconnaissance à travers un simple mail, mais c'est tout à fait ce que je souhaite vous exprimer. Ma reconnaissance.
Sinon, à part cette présentation un peu longue, j'ai eu l'idée de vous contacter car je viens de finir le Miroir de Cassandre à l'instant et j'avais envie de vous parler de mes impressions non pas sur le roman, mais sur les idée qu'il exprime. Il m'a interrogé sur une notion dont je ne me préoccupait pas du tout, le futur. En effet, si Cassandre a reçu le dont de voir le futur, moi j'ai reçu celui de voir le présent. J'ai beaucoup de mal à pré-voir quelque chose, et je vit dans l'instant. Je pense que l'on est maître de sa réalité, je me le suis prouvé de nombreuses fois. Au lieu de changer ma destinée, je transforme mon présent. Votre roman m'a rendu conscient qu'aujourd'hui il nous faut regarder en avant pour éviter de commettre les erreurs qui nous amèneraient dans le monde de 78% de probabilité. Mais pour vivre pleinement, pour "exister à fond", il nous faudrait nous concentrer également sur le présent, non? C'est pour cela qu'en plus des gens qui imaginent le futur comme les Rédemptionnais, il nous faudrait des gens pour imaginer le présent. Et c'est pour cela que je trouve l'image de l'Arbre des Possibles un peu..."réduite". Pour moi, le temps serait plus à l'image d'une forêt, avec tous les branches "futurs probables", les racines "passés possibles"....et tous les troncs "présents perçus". Chacun aurait son propre Arbre selon sa perception des choses, et chaque Arbre serait connecté par les racines passés et les branches futurs, parfois pour fusionner ou se séparer.
Voilà, c'est ma vision du temps, en quelque sorte, que je voulais vous faire partager. Je m'excuse par avance du caractère un peu "brouillon" de mon message, que j'ai tenu à écrire immédiatement, en vous disant ce que je voulais vous dire. Je vous remercie par avance d'avoir pris le temps de me lire (tiens, serait-ce une prévision?), et je vous remercie une fois de plus pour tout ce que vous m'avez apporté.
Très cordialement,
Tom
de: Laurence - 9 mars 2011
Il y a 20 ans, à propos des fourmis, je me rappelle de 2 moments avec précision:
- Ma main sur le livre lorsque je le retire du rayon à la bibliothèque municipale
et:
- Je commence les fourmis, j'étais allongée sur mon banc préféré sous la véranda, un coussin sous la nuque, la cheville droite sur mon genou gauche. L'air est doux, le temps couvert, c'est le matin. On entend les oiseaux, un tee-shirt rouge passé , un short en jean. Soudain je m'arrête de lire , je ferme le livre et regarde la couverture, étonnée, je reprends ma lecture et pssst, encore un arrêt : qui est cet auteur ? Qui est cette personne qui a réussi à me toucher ? il existe donc quelqu'un qui vit dans le même monde que moi ?
Pour moi qui n'ai pas beaucoup de mémoire ;-)
Laurence
de: Laurie - 8 janvier 2011
Bonsoir,
Si je vous écris ce soir, c’est tout simplement pour vous dire que vos œuvres sont remarquables.
Je ne sais pas si c’est grâce à votre style (même si Éric Naulleau pense que vous n’en avez pas) ou grâce à votre imagination débordante (et je pense que c’est un mélange des deux) mais à chaque fois que je commence à lire une page d’un de vos livres, j’ai envie de la finir, puis de lire la suivante, puis la suivante, pour finalement finir le livre. Aujourd’hui, j’ai encore dévoré les 400 « dernières » pages du Rire du Cyclope alors que je ne voulais lire qu’une demi-heure. D’ailleurs, grâce à ce roman, vous m’avez réconciliée avec romans policiers et je me dis que, finalement, si je n’ai pas aimé ceux que j’ai lu précédemment, c’est sûrement car ils étaient trop prévisibles, contrairement à celui-ci. En effet, durant toute la lecture du livre, je me demandais : « Alors on va enfin pouvoir connaître la BTQ ? (ce qui me paraissait insensé) Alors je vais ENFIN pouvoir comprendre comment Darius a pu mourir ?(ça aussi, insensé !) Alors je vais ENFIN savoir si Lucrèce et Isidore vont coucher ensemble ou si ce Monsieur Je-sais-tout va continuer de m’énerver ? (je crois vraiment que c’est la question que je me suis le plus posée…)» d’ailleurs, pour cette dernière question, j’ai trouvé HORRIBLE de devoir attendre l’avant-dernière page pour avoir une réponse (heureusement, je n’ai pas été déçue par la réponse, même si un « je préfère qu’on reste amis » de Lucrèce m’avait bien inquiétée !). De plus, en parlant de votre imagination débordante (et parfois affolante), je repense au moment où j’ai lu le rêve de Lucrèce et où je me suis réellement demandée : « Y a-t-il vraiment quelqu’un d’assez fou dans ce monde pour imaginer tout ça ? », et je m’étais posée la même question lorsque j’avais achevé le Papillon des étoiles (le meilleur que j’ai lu, pour l’instant). Et il semblerait bien que oui, il existe quelqu’un d’assez fou et que ce soit vous (à moins que vous ayez pioché toutes ces idées à partir d’histoires d’anonymes que vous avez volés !). Il semblerait bien que ça me monte à la tête, tout ça. D’ailleurs, concentrée dans ma lecture, je me suis laissée penser un moment que, finalement, vous aviez réellement découvert quelque chose que vous avez préférer rédiger sous forme de roman …
Je voulais aussi vous dire qu’il y a dans vos livres quelque chose que j’adore et que je n’ai encore trouvé chez aucun autre auteur : vos chapitres (je ne sais pas si on peut réellement dire qu’il s’agit de chapitres) et votre façon d’ajouter des morceaux "d’autres choses" entre vos chapitres.
Finalement, je ne remercierai jamais assez mon frère de m’avoir prêté, un soir où je n’avais rien à lire, le Papillon des étoiles, qui a été la première rencontre entre mon esprit de jeune lectrice et votre écriture incroyable.
Au revoir et merci,
Laurie
P.S : N’y a-t-il pas en Isidore, par son âge, sa culture énorme et son physique, un peu de vous ?
de: Louison - 13 novembre 2010
Bonsoir,
J'ai éprouvé un réel plaisir à découvrir que le monde que je me suis inventée en suivant les directives du Livre du voyage correspond, malgré d'infimes détails divergents, au futur optimiste du monde que vous décrivez dans Le Moiroir de Cassandre que je viens de lire. Je pensais déjà que de nombreuses personnes ont déjà imaginé ce monde qui tient une place plus ou moins importante dans leur esprit et dans leur coeur, mais le fait que vous l'écriviez, que vous rendiez cette pensée matérielle et communicable est juste merveilleux et cela m'a donné une nouvelle bouffée d'espoir.
J'ai parfois essayé d'exprimer ce monde imaginaire (mais pas impossible!) aux gens qui m'entourent mais tout ce que j'ai récolté jusqu'alors sont des sourires compatissants et, sans cesser d'y croire, j'ai entamé la progression "normale" de la vie. Je me suis inscrite au permis et je fais des études qui m'intéressent mais dont je sais qu'elles en me mèneront pas là où je veux vraiment aller... Ce qui m'a toujours retenu de faire le grand bond hors des coutumes et des règles actuelles, c'est le refus de faire souffrir les gens qui m'aiment.
"La liberté s'arrête là ou commence la gêne des autres...". Seulement, grâce à vous, j'ai la solution. Je vais leur faire lire votre livre en espérant qu'il leur ouvre les yeux sur la mauvaise foi qui les habite, et qu'ils comprennent, ou tout du moins qu'ils acceptent mes choix. Je pense qu'il faudrait apporter un complément au proverbe : "... à condition que les autres ne fassent pas exprès d'être gênés pour arrêter la liberté."
MERCI.
Et j'espère qu'un jour, suffisamment de personnes seront capable de s'unir pour ce magnifique futur, et que la phrase alors sur toutes les lèvres sera: " On commence ?"
de: Valentine - 18 septembre 2010
Bonjour ou bonsoir cher monsieur Werber,
Je m'appelle Valentine, j'ai treize ans et je suis une grande fan de vos livres. J'adore vraiment votre dernier livre Le Miroir de Cassandre mais celui qui m'a fait le plus rêver a été sans hésiter Le Papillon des Etoiles.
C'est peut-être parce que c'est le premier de vos livres que j'ai lu. Vous savez, j'adore lire et quand je commence, personne ne peut plus m'arrêter. La lecture est ma drogue en quelque sorte. J'admire les auteurs comme vous qui savent, dès la première ligne, nous faire entrer dans leur monde merveilleux. Je veux faire comme vous et les autres auteurs plus tard: faire rêver les personnes qui liront mon/mes livre(s).
Excusez-moi si je pars en hors-sujet (c'est un de mes défauts). Tout ça pour dire que Le Papillon des Etoiles est le premier de vos livres que j'ai lu. En fait, c'est ma mère (une fan de vos livres aussi) qui me l'a proposé alors que je la harcelais pour qu'elle m'achète de nouveaux livres fantastiques. Je l'ai donc pris et je dois vous avouer que je n'étais pas emballée par le résumé.
Un jour cependant, je l'ai commencé. J'ai été hypnotisé. Ce livre était parfaitement ce que je cherchais à me mettre sous la dent. Je dois aussi vous avouer que je l'ai avalé ou plutôt gôbé en une nuit seulement. Je l'ai relu trois ou quatre fois avant de demander à ma mère d'autres livres de vous. Elle m'a donc donné Les Fourmis, Le Père de nos Père, L'ultime Secret et bien d'autres encore.
Je les ai tous aimé.
Puis l'été est arrivé et je n'avais plus de livres à "manger" car, après avoir lu les votres, les autres m'ont semblé secs, sans vie, dénudés d'émotions et "dégoûtants". Je me baladais donc dans une librairie quand je l'ai vu. Il trônait au milieu d'un rayon avec une bannière l'enroulant où était écrit: Le Nouveau Livre de Bernard Werber, Le Miroir de Cassandre. Je l'ai tout de suite pris et amené à la caisse. J'avais peur que la prochaine fois que je viendrais, il ne serait plus là.
Et maintenant, j'attends la sortie de votre nouveau livre avec une forte impatience et aussi une de vos visites près d'Albi pour vous rencontrer.
Quand ce jour arrivera, je serais là.
Valentine.
P.S: Merci d'avoir lu mon message quelque peu idiot de ma part.
de: Julie - 26 juillet 2010
Je vous écris parce que je vous déteste.
Je n’aime pas lire, et je n’ai jamais aimé ça. Comme tout élève français, j’ai passé ma scolarité, puis mes études à décortiquer et à analyser des « colliers de perles », et la boîte à bijoux fut bien remplie.
Alors, pour mes élèves, je fais un effort. Je leur prouve par A + B que les livres sont pleins de belles histoires surprenantes et qu’en plus, lire, c’est bon pour eux, sans trop me l’appliquer … Privilège d’adulte.
Je vous déteste. Je vous ai lu d’abord à cause des sujets que vous abordiez dans vos livres; Les Fourmis, Les Thanatonautes, L’Encyclopédie du savoir relatif et absolu (tous m’intéressent, pas de chance !)… Et j’ai continué parce que je n’avais pas de collier à démonter. Je ne vous lis pas, en fait, je dois reconnaître que je vous avale.
Donc, je ne vous déteste pas pour cela, parce que je dois admettre que réussir à contourner mon barrage « anti-livre » est un acte héroïque qui se doit d’être apprécié à sa juste valeur. Je pourrais même vous apprécier pour cela, si je ne vous détestais pas.
Je vous déteste parce que dix ans après la clôture définitive du débat (générationnel) sur la lecture, vous donnez raison à mes parents. « Lire, c’est agréable, essaie, et en plus, c’est bon pour toi, ma fille ». Voilà, je vous déteste.
Julie
P.S : S’il vous plaît, tant pis pour mon ego, encore !
de: Sophie - 20 février 2010
(15.01.10)
Songeuse, je feuillette à nouveau le Miroir de Cassandre que j’ai fini la veille. Comme à chaque Werber, c’est un régal, un baume, un fortifiant, une clé, un câlin même (!) que j’offre à mon esprit. Apaisant, stimulant, ressourçant, éclairant, nourrissant... Je me suis remplie...
Noémie, ma fille de 12 ans, m’attend dans sa chambre pour le bisou du coucher. J’emmène Cassandre avec moi, sans trop réfléchir.
– Tu veux que je fasse un peu de lecture avant de dormir ?
– Oh oui, ça fait longtemps que tu ne me lis plus d’histoires...
– Tu lis tellement bien toute seule...
Je m’assois avec elle dans le lit, le dos bien calé par les oreillers. Ok, lisons 10 pages.
J’en lis 20. Assez pour lui donner envie de connaître la suite.
Le lendemain matin, au réveil, sans même un “bonjour”, Noémie me pose une question au sujet de Cassandre. Elle en a rêvé. Et le soir, en rentrant du collège, pas question de faire les devoirs, elle fonce sur le livre. Bon, le “virus” est déjà pris ! Ok, elle peut lire “mon” livre toute seule pour l’instant, je la rejoindrai pour lire un passage avant de dormir.
Pendant une semaine, pas de console DS ni de tchats sur MSN entre copines. Noémie a passé ses soirées en compagnie de Cassandre... et aussi avec moi, disons plus que d’habitude. Je suis disponible chaque soir pour lire quelques pages avec elle et réexpliquer les concepts difficiles. Elle poursuit toute seule.
Je suis épatée : elle n’en reste pas au 1er niveau de lecture. Elle comprend que, au-delà des aventures de Cassandre, on s’adresse aussi à elle. Elle me pose de bonnes questions, commente les situations, trouve des exemples personnels.
“Maman, tu crois que mon prénom a une influence sur moi ?... et le tien, il t'a influencé quand tu étais petite ?...” (tu parles! Sophie...)
“Maman, quand il dit qu’on est amené à revivre des situations similaires, tant qu’on ne les a pas intégrées, c’est comme, par exemple, quand... ?”
“Maman, on fait l’exercice de l’ouverture des 5 sens toutes les deux ? Tu sais, j’ai essayé la fermeture des 5 sens, au collège, parce Yan m’empêchait de me concentrer...”
Quel partage incroyable j’ai pu avoir avec ma fille, le temps de quelques soirées !...
Noémie a dévoré le livre. A la fin, elle était triste de devoir laisser ces personnages familiers auxquels elle s’était attachée : Cassandre, Kim, Baron, Yin-yang...
“J’espère qu’il y aura une suite!” Elle ne voulait pas croire que les aventures de Cassandre étaient terminées.
Quelques jours plus tard, elle avait encore Cassandre en tête. Elle a décidé de présenter le livre en exposé devant sa classe, et d’en faire une fiche de lecture pour le CDI. Je suis un peu sceptique... Quand même, ce sont des 5e !...
Demain soir, on entame toutes les deux la lecture d’un autre Werber... J’hésite encore. Lequel je lui fais lire d’abord ? Mais le choix est restreint : j’en ai que six sous le coude à la maison ; les autres, je les avais empruntés.
(02.02.10)
Je n’en reviens pas. Nous voilà lancées, Noémie et moi, dans notre 2e Werber. Noémie a choisi l’un des plus ardus, selon moi : Les Thanatonautes. Je l’ai pourtant prévenue qu’avec pour thème la mort, c’était pas le plus “fun”.
– C’est lequel ton préféré ? m’a-t-elle demandé.
– J’ai vraiment adoré la trilogie des Dieux. Tu aimerais beaucoup à la fois ses côtés jeu de civilisation, jeu de téléréalité et polar, avec une enquête, des énigmes... Imagines : tu es un apprenti-dieu, et tu dois apprendre à créer, guider, manipuler une société humaine sur une Terre. Vous êtes 144 élèves dans la promotion, et il ne doit en rester qu’un à la fin. C’est très drôle, on y retrouve des personnages ayant réellement existé, comme Victor Hugo ou Marilyn Monröe. En même temps, on revoit toute l’histoire de l’humanité...
– Aaah wouuaais...
– C’est la suite de L’Empire des Anges et avant, des Thanatonautes. Mais tu peux très bien lire la trilogie des Dieux en premier, ça n’a pas d’importance.
– Oh non, je veux les lire dans l’ordre !
Dans l’ordre !... Ça veut dire que je vais tous les relire avec Noémie ?! Bon, ok. On verra bien...
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Il est sans doute toujours intéressant pour un auteur d'avoir un feedback sur la façon dont ses lecteurs apprécient, interprêtent, ressentent ses écrits.
Je vous imagine en train de sourire, et j'espère agréablement surpris, de lire qu'une jeune fille de 12 ans peut être aussi touchée par une histoire, des personnages que vous avez créés.
J'ai d'autres anecdotes de lectures, drôles et insolites, que j'aimerai vous faire partager. Une autre fois...
Sophie
de: Raphaële - 29 janvier 2010
Ça y est, je me lance. Je ne sais combien de fois j'ai repoussé l'écriture de ce mail. Je suis tellement intimidée à l'idée qu'à votre tour vous puissiez lire "mes"mots que le simple le fait d'entendre les touches s'enfoncer sur le clavier me trouble. C'est une lettre de remerciement, avant tout, mais aussi de plaisir, de regrets, de reconnaissance et d'amour.
Comme vous, j'ai lancé une compile de musique pour m'entourer: variée, elle me permet selon le moment de revenir sur un passage, d'en approfondir un, et de me laisser porter par la vague d'émotion qui me submerge alors que je vous écris.
Mais comment avons nous fait connaissance? Je me souvient vaguement, un été en vacances avec mes parents, dans un petit cabanon. Ma mère lisait Les Fourmis. Quel drôle de titre me disais-je du haut de mes 10 ans. Un passage attire son attention, je m'en souviens car c'est à ce moment que j'ai su que plus tard, "quand je serais grande", je lirai Les Fourmis. C'était un passage qui narrait l'attaque d'un geais par une troupe de fourmis. Je me souviens m'être dit que c'était impossible. De si petit animaux? Je pouvais m'amuser à les faire courir sur mon doigt et les observais se débattre dans les méandres de leur fourmilière défaite après un coup de pelle mal intentionnée. Pouvaient-elles être si rusées, organisées et surtout puissantes?
J'ai grandi, comme tout le monde, et dès que j'ai pu me saisir de l'un de vos livres, nous ne nous sommes plus quittés. Ce fut bien évidemment ces fameuses fourmis qui me guidèrent tout d'abord. Je me souviens de coup de soleil cuisant, ne pouvant plus me décrocher de ma lecture en plein été . J'apprenais, je voyageais... Tout autour me semblait moins intéressant, si seulement les gens pouvaient ne parler que de fourmis, qu'ils essayent au moins! Ma monomanie à votre égard ne se limita pas là, heureusement.
Bien sûr à l'âge ou j'ai commencé à vous lire, Les Fourmis possédaient déjà 3 tomes, les Thanatonautes naviguaient sur cette même vague de succès et moi je n'étais qu'à l'aube de toutes ces découvertes. Jamais je n'aurais pu imaginer mieux rêver que grâce à vous. Aujourd'hui, bien que je n'ai aucune certitude sur l'Au-delà, Dieux et les autres, je me plais à croire que vous aviez raison. C'est si apaisant, qui étais-je dans une vie antérieure, mon âme est-elle vieille ou suis-je un individu nouveau? Tant de questions se suivent et se recoupent, je n'ose pas y répondre, ou serait le rêve après ça?
Puis, le parcours des Dieux se lança. J'avais déjà depuis longtemps rattrapé mon retard de lecture. C'était triste, je guettais dans les librairies les nouvelles sorties, mais rien. Du moins, après avoir lu le dernier de vos ouvrages, il me fallait patienter parfois un an avant d'avoir le plaisir de vous retrouver. Mon ami, vous éclairiez mes nuits. Ma lampe de chevet ne voulait plus s'éteindre quand vous étiez là. Einstein n'avait pas tord avec sa théorie de la relativité du temps, je ne compte plus les nuits blanches. Tombée dans les pages de L'ultime secret, de L'arbre des possibles et du Papillon des étoiles. Quel bouleversement ce fut à chaque fin de livre.
Après Le cycle des dieux, je quittait Michael Pinson que je suivais depuis 10 ans déjà, on s'appréciait... Avec Raoul, on en a fait du chemin, depuis nos essais sur des prisonniers condamnés à mort, jusqu'à la carrière de Dieux. Ça semble irréaliste comme ça, mais pourtant ce ne fut pas le cas. J'irai même jusqu'à dire que cela coulait de source, un parcours classique pour qui prend soin de son âme!
A la fin du Mystère des Dieux je me suis sentie vide et seule. Plus jamais de Michael, plus de Raoul, et surtout qui allait m'accompagner au fil de mes nuits, me guider vers les songes d'un esprit tranquille? Qu'allais-je lire? Je mets toujours un temps avant de pouvoir lire autre chose que vous. J'ai du mal à rentrer dans d'autres romans. Ils me semblent tellement plus fades de prime abord, que pendant un temps je ne vis que dans l'espoir qu'un miracle le lendemain ajoutera une suite, que les pages pousseront comme par magie et que le livre n'en finirai jamais plus.
C'est à cette occasion que je me suis alors mise à la recherche de toutes les informations que je pouvais trouver sur vous. Mais qui est vraiment Bernard Werber? D'où provient cette imagination sans limite et comment peut-il m'emmener si loin? Il me connait, j'en suis sûre. Chaque mot est calculé, m'est dirigé, comment est ce possible?
Enfin, je suis tombée sur votre site web. Là j'ai vu tout un monde en ligne qui partageait ma foi. Mais qui étaient ces inconnus qui osaient prétendre qu'ils étaient "vos plus grands fans"? Je me suis longtemps arrêtée sur la page "Contacts" sans jamais oser vous écrire. Je ne voulais pas être mêlée à tout ce monde qui criait son admiration, à vous mon maître à penser. Parfois, je commençait un mail, mais au bout de 10 lignes je me stoppais et quittais la page. C'était en général le signe que je pouvais passer à autre chose. Je me résignais à d'autres lectures et au final j'appréciais d'autres auteurs.
Les livres se suivent mais aucun ne se ressemble. Je viens, hélas, de terminer Paradis sur mesure et là mon problème revient. Le soir je suis triste, je regard ma chambre en scrutant les livres qui s'offrent à moi, sans me résigner cette fois à passer à autre chose. Mes livres de cours me permettent de tenir le temps que je puisse m'offrir Le miroir de Cassandre. Je finirais bien par me lasser et retomber dans une lecture moins formelle que celle des presses universitaires, mais pas tout de suite. La nostalgie me gagne et je me remémore toutes les découvertes que vous m'avez permis de faire, toute cette philosophie qui m'empoigne fermement, je suis un humain différent désormais. Tous ceux qui vous lisent le sont également. Vous avez le pouvoir de vulgariser le savoir, le rendre accessible même au plus frileux, aux non-lecteurs, aux esprits les plus bornés ou les plus dérangés, trouver la voix d'une explication simple et néanmoins porteuse des fruits de la connaissance. Mon rêve serait d'avoir une conversation avec vous, bien qu'il s'agirait en fait sans doute plus d'un monologue car je serai surement trop intimidée pour prétendre à un véritable échange, pourtant je rêve...
Aujourd'hui vous êtes en moi. Je serais toujours Amandine, Rose, Mata-Hari, Lucrèce, ou même une Atalante. Voilà ma lettre d'amour. Je vous aime et je redoute de ne jamais pouvoir rencontrer quelqu'un qui puisse me faire vibrer comme vous le faite. Parfois, cela m'attriste car nos chemins ne se croiseront sans doute jamais, mon attente restera veine et ma frustration grandira chaque nuit. Cependant, vos paroles m'envahissent, vos rêves sont les miens et je souhaite de tout mon être qu'ils se poursuivent à l'infini. Merci de m'offrir autant à moi qui ne vous donne rien en échange. Vous êtes un libre penseur.
Pour finir, je citerai Beck que j'écoute à la clôture de ma lettre, son refrain sans que cela soit volontaire reprend l'idée de ma lettre. Merci pour tout.
"Everybody's Gotta Learn Sometimes"
Raphaële
de: Anne - 27 décembre 2009
Cher Monsieur,
Voilà, Noël est passé et j'ai bien reçu en cadeau, comme chaque année, votre dernier bouquin.
C'est peut être amusant, mais le père de mes enfants, bien que nous soyons séparés depuis plus de 8 ans, m'offre chaque année un de vos livres à Noel.
Cela dure depuis nos fiançailles ou je me suis enfermée un journée pour pouvoir lire les Fourmis qu'il venait de terminer.
Il faut quand même que je vous dise que, pour moi, rien n'a change depuis votre premier ouvrage: des que j'en ai fini avec les obligations diverses liees au moment, je débute ma lecture avec pour seule idée celle de le finir. Lorsque j'arrive près de la fin, je m'en attriste et freine un peu, enfin légèrement.
Je n ai jamais eu la moindre hésitation ou déception quant a ces lectures. A chaque fois, je me fais prendre, embarquer a toute allure dans ce monde.
Merci donc de faire votre boulot d' artiste et de me faire voyager, sortir du quotidien avec brio.
Mon fils de 13 ans est autiste, un sydrome d'Asperger, contrairement aux parents de Cassandre, nous ne l'avons pas souhaité, mais je dois vous dire qu'il nous mène dans des aventures extraordinaires. Une de mes amies a 3 garçons sur 4 enfants dans ce cas et m'a souvent confiée qu'elle aimait leur différence.
Merci encore pour tout ces bons moments, s'il vous plait poursuivez encore longtemps que j'ai encore de bon Noel comme je les aime.
Meilleures pensées,
Anne
de: Gaëlle - 13 novembre 2009
Bonjour,
J'ai terminé aujourd'hui "Le miroir de Cassandre", encore une fois vous ne m'avez pas déçus. Je vous suis depuis maintenant six ans, j'ai commencé par hasard et je ne le regrette pas. Grâce à vous je me suis ouverte à un genre que je n'aimais avant pas, la science fiction. J'ai lu Philip K. Dick, je vais même voir des films de science fiction, dont l'excellent District 9 récemment.
Plusieurs fois par le passé vous m'avez ouvert les yeux, lorsqu'on a 15 on a du mal à faire la part des choses le plus souvent, et je suis heureuse d'avoir ouvert vos livres à cette époque pour ne pas être bêtement resté à ne voir que ce qui m'était jeté à la figure.
Pour moi lire à toujours été très important, et j'ai tendance à ne pas comprendre les gens qui n'aiment pas ça. La plupart du temps j'oblige mes amis à lire au moins l'une de vos œuvres, celle que je donne la plupart du temps c'est "les Thanatonautes", la plupart sont conquis, j'ai même réussi à donner le goût de lire à une amie, et ce n'est vraiment pas peu dire.
Je n'ai jamais pu vous rencontrer en vrai, en fait je n'ai jamais pu rencontrer aucun auteur que j'apprécie en vrai, déjà parce qu'une partie d'entre eux sont morts, et ensuite parce que je ne suis jamais au courant des dates de rendez vous.
Vous êtes une personne que j'admire, malgré vos détracteurs vous ne changez pas, vous restez fidèle à ce que vous êtes, et aux messages que vous voulez faire passé.
Plusieurs fois par le passé je vous ai écris des mails, que j'ai effacé à chaque fois, je me sentais un peu idiote, puis un peu lâche. Donc je vous le dis maintenant, à 5h38 du matin, vous êtres un grand auteur, avec de grandes idées et même si certains n'y prennent pas garde, je prends en considération ce que vous dites, pour moi ce ne sont pas de simples mots, ils donnent matière à réfléchir, à se construire. Vous faites sans doute partie des personnes qui ont construit une partie de ce que je suis maintenant, merci. Merci beaucoup.
Gaëlle
de: Olivier - 19 septembre 2006
Cher Monsieur,
je n'ai pas l'habitude de critiquer, encore moins de féliciter. Mais, dans mes dérivés sur youtube, je suis tombé sur une émission ou on vous casse puissamment. Genre Ruquier et ses chroniqueurs aussi mauvais les uns que les autres. Ca m'énerve ! Quand il parle d'une écriture à la truelle... incroyable, quand on voit le pauvre type qui ose dire ça.
J'ai 25 ans, je n'ai jamais aimé lire à l'école (quand on voit ce qu'on nous impose avec le recul, ça ne m'étonne qu'à moitié - à part les Thanatonautes) Mais à ma grande surprise, dans ma "bibliothèque", il y a vous et le petit Nicolas. C'est peut-être léger, mais ça me suffit.
Je ne compte plus le nombre de fois ou j'ai lu la trilogie des fourmis (je suis leur plus grand fan ! et je la relis actuellement) Quelle science ! Quel suspense ! Et principalement, quel insecte incroyable ! Quelles guerres ! Et j'ai lu la version definitive. Apparemment, "les fourmis" était un ouvrage bien plus volumineux lorsque vous l'avez écrit. Cette longue version doit être une mine d'or !
je compte m'attaquer bientôt à la saga des Dieux. J'ai adoré le duo dans nos amis les humains, l'aveugle de l'arbre des possibles, l'encyclopédie du savoir r&a Et je ne parle pas de l'ultime secret. Quelle histoire. Demain les femmes, le sexe des fleurs, et le maitre de cinema... Quel hommage au master Kubrick. il n'y a qu'un seul mot qui me vient a l'esprit: encore !
Voila, un petit message moderne pour vous remercier et vous encourager
Bravo
Passez un bon week end
Olivier
de: Gind - 8 août 2009
Bonjour,
Le récit "noir" de l'arbre des possibles m'a beaucoup ému, je me suis inspiré alors du personnage principal de ce récit, Camille, en créant une compo à la guitare.
Je voulais vous la faire partager:
Hey Camille guerrier de la nuit
Ta volonté est ta seule amie
Tu portes l'humanité
Sur ton épée
Toi seul pour frapper l'obscurité
Malgré que tu en sois terrifié
Hey Camille l'unique en vie
Ton malheur restera incompris
Car tu le partages tout seul, Camille
Ouvre alors tes yeux, et regarde cette vie
N'est elle pas plus belle alors depuis
Salutations.
Gind
de: Jocelyn - 15 juin 2009
En provenance des É.-U. d'Amériques, voici une photo du fils de IL.
J'ai adoré "Le Père de nos Pères" et prévoit lire "Les Fourmis".
Jocelyn, un Canado-Américain
de: Antonio - 14 juin 2009
Bonjour/bonsoir,
Tout d'abord, sachez que je suis l'un de vos plus grands fan,
Que votre livre "Papillon des étoiles" Fût sans aucun doute mon livre préféré.
Alors, j'ai pensé à construire une maquette de notre cher sauveur, (Remerçions-le !)
Donc, voiçi le lien ou vous pourrez admirer quelques photos. (Les photos sont en mode Bétâ, dès la semaine qui vient, vous pourrez voir les photos en meilleure qualité.)
http://www.dernierespoirpapillon.skyrock.com
Merci de m'envoyer ce que vous en pensez, je vous contacterais dès l'éssai de décollage (de la maquette, bien entendu).
Pour information, pour que vous ne soyez pas attaqué par surprise, j'ai 12 ans.
Cordiallement,
Antonio
de: Laurianne - 16 mai 2009
Monsieur Werber, bonjour,
Je suis devant mon écran d’ordinateur et j’avoue ne pas savoir par où commencer.
Encore que si… Merci à vous ! J’ai hésité avant de vous envoyer ce mail, parce que ce n’est pas dans mes habitudes, mais l’énergie que vous transmettez est à sa juste place. Je n’ai pas le sentiment que ce que vous créez est une sorte de bouteille à la mer qui trouvera un cœur qui comprendra au gré du temps ou du hasard le message que vous envoyez. Je crois qu’il est ciblé et est juste dans le propos et dans la forme.
Après avoir reçu un mail de l’INREES donnant les dates des prochaines dates de conférence, ma curiosité a été titillée lorsque j’ai vu votre nom. Puis un peu comme une enquête (journaliste de profession), je regarde les conseils que vous donnez sur votre site.
Me vient alors une phrase d’Alexandre Dumas : « En général, on ne demande de conseils que pour ne pas les suivre ou, si on les a suivis, reprocher à quelqu’un de les avoir donnés ». Je n’irais pas jusqu’à en vouloir à une personne de me donner des conseils, néanmoins il est vrai que rebelle dans l’âme, je ne suis que mon cœur. D’ailleurs, pour être honnête, je ne suis pas trop ce qu’on attend de moi. Anti-consensuelle, je fais ce que je ressens juste dans mon cœur.
Mais vos conseils m’ont fait du bien, parce que pour la première fois, je me suis sentie moins seule dans mes débuts d’écrivain. Je me suis reconnue dans les principales définitions d’un écrivain. De formation artistique (histoire de l’art et art plastique) j’écris comme je peins. Et par moment avec une certaine impatience au point d’avoir trouver quelques stratagèmes (éclat de rire). Lorsque j’écris je décris seulement un film qui passe en boucle dans ma tête. Comme lorsque je peins.
De la peinture, je suis passée à la maîtrise de la décoration (parce que la toile était toujours trop petite même si j’optais pour toujours de plus en plus grandes) pour mettre en 3D ce que j’avais dans la tête. D’une image, j’avais besoin de ressentir les matières, les parfums, les volumes. Et finalement, je suis revenue à mes premières amours, à savoir l’écriture. Un peu seule dans mon monde artistique, j’ai été ravie de lire en quelques points les principes d’un écrivain auxquels je me suis reconnue ! Parce que oui, c’est viscéral !
Je pense aussi que l’être humain est une cellule divisée de l’humanité. Une sorte de grand gâteau ou chaque être vivant serait une part du gâteau. Dans chaque gâteau il y aurait un bijou d’une couronne luxuriante. Chaque bijou mis bout à bout reformerait cette couronne au dessus de la planète terre. Aussi, chacun d’entre nous poursuit sa vie dans l’idée de la survivre et non de la vivre. Certains ne savent pas qu’ils ont ce bijou en leur possession. D’autres le savent mais pour en faire quoi ? Du coup, il perd de sa superbe, rayonne de moins en moins et fini par ne ressembler qu’à un vulgaire caillou volcanique ayant revêtit une robe grise de poussière collante. Et puis, il y a des gens comme vous, qui ont vu en eux, quelque chose de particulier, ont écouté leur cœur, leur dignité et projette ce bijou pour le bien de toute une humanité. Si nous avons tous un patrimoine génétique unique, nous avons donc une manière unique de créer une belle et heureuse vie pour soi, pour ses proches, pour le bien de tous ! Votre site internet, vos livres et autres interventions sont le témoignage de cette énergie créatrice.
Alors Merci infiniment dit-elle avec un sourire.
Bien à vous.
Laurianne
de: Sébastien - 8 mai 2009
Bonjour terrien Werber,
Je tiens à vous faire part de ma motivation à venir à votre conférence à l'INREES. C'est en partie pour ce que vous allez tenter de nous communiquer mais surtout pour me retrouver avec 299 personnes qui auront une chose en commun avec moi: c'est vous. Pas vous en tant que personne, mais en tant que maître à penser, en tant que moteur de réflexion et d'imagination.
Je me souviens d'il y a deux ans, lors de l'avant première de votre film, toute la salle était, plus qu'en communion, en fusion. Nos cerveaux étaient en ébullition. Pendant quelques heures, nous incorporions votre point de vue, nous réfléchissions tous dessus. C'était comme s'il n'y avait plus que cette salle de cinéma, semblable à un seul esprit humain, captivé par la masse inifinie de futurs possibles que vous suggérez.
C'est surtout cette impression d'oubli de soi qui me pousse à venir à cette conférence, de ne plus être un individu indépendant, mais d'être un membre de l'humanité. Comme si, tous ensembles, nous quittions notre corps pour s'élever dans le monde des idées, ce monde immatériel des 6. Et qu'après cet évènement, nous redescendions tous dans nos corps, fin prêt à développer notre imaginaire, notre avenir et celui de nos semblables.
Votre oeuvre m'aura apporté ceci: l'homme est infini. En tant qu'individu, il est voué à disparaître: il n'a rien à gagner et surtout, rien à perdre. Vos livres m'apporte le recul nécessaire pour ne plus penser à mon petit confort, mais penser à l'évolution de l'homme. L'important est de quitter les carcans de la société car elle ne détient pas LA vérité. Notre chemin n'est pas linéaire et sans issues, mais parcemé de carrefours et d'horizons.
Le seul bémol que je mettrai est que, personnellement, je n'ai pas encore le courage de m'investir à changer le monde par l'action. Je préfère l'écriture, possibilité lâche, mais qui, je l'espère, pourra aider au moins une personne à trouver ce courage. Qui sait, cette seule personne sera peut-être moi... Mais on écrit pour soi avant d'écrire pour les autres, non?
Infiniment,
Sébastien
de: Lilisonio - 4 mai 2009
J’ai adoré chacun de vos livres, cela a été un sacré voyage, je ne comprenais pas pourquoi personne ne voulait en parler avec moi. J’avais tellement envie de partager les choses que je comprenais, qui me parlaient, d’aller plus loin, de chercher, de trouver des réponses à mes questions, de partager toute ces choses qui sont en moi. En faite, je ne comprends pas encore bien pourquoi chaque fois que j’ouvre la bouche on me rejette, on me traite de folle, on me dit que j’exagère… Je dois sans cesse faire attention à ce que je peux dire ou pas, je dois tellement garder de choses au fond de moi et cela me fais si mal. Je ne comprends pas non plus pourquoi je cherche si loin, pourquoi je me sens si seule. J’ai l’impression de me sentir entre deux mondes. Je peux me sentir si différente et en même temps je sens que je suis comme tout le monde. Je ne sais pas toujours si je suis dans la réalité ou non. J’ai l’impression d’être si bizarre. Je croyais que je faisais mal, que j’étais un monstre, je suis peut-être simplement dans un autre monde, mais je ne sais pas ou.
J’ai cru un moment l’école qui ne me disait pas capable. J’ai cru un moment la médecine qui me disait boorderline, j’ai été plusieurs fois hospitalisé, ils ont coupé le déroulement de ma pensée, stoppée mes idées, je croyais que j’étais malade, que j’étais folle, que je devais changée. C’est à partir de là que j’ai réellement commencé à dépérir. J’en étais arrivé à ne plus croire ce que je pensais, et là ça a été un véritable enfer. Je me suis battue, j’ai aussi rencontré alors un médecin qui a été capable de patience, de vrai écoute, de vrai respect, de remise en question, de chercher plus loin, mais j’ai peur que beaucoup n’ai pas eu cette chance. Ca commence à aller mieux mais j’ai parfois l’impression de revenir d’une autre planète, je n’arrive pas à comprendre ce qui m’est arrivé et ce qui m’arrive.
J’écris aussi, je peux passer des heures à écrire, le problème c’est que je sais de moins en moins pourquoi, je ne comprends pas ce qui me pousse ainsi, j’en ai attrapé une tendinite. Personne ne peux lire ce que j’écris c’est trop profond, c’est trop « prise de tête » comme il le dise, je ne sais pas quoi en faire.
Vos livres m’ont énormément aidé surtout celui du voyage, cela à décoincé tellement de choses en moi, j’ai appris à voir les choses différemment. En faite j’ai tellement appris des choses dans les livres, je les dévore, j’en ai lu énormément, j’ai commencé à lire des livres pour adultes à 8 ans et à écrire à 12. J’étais peut-être enfermée dans ce monde de livres mais cela m’a tellement aidé surtout à oser de nouveau penser, parler, dire, à comprendre les douleurs qui étaient en moi et à les dépasser petit à petit ... mais aucun autre livre que les vôtre ne m’emporte aussi loin. Je pouvais m’ennuyer profondément de ne pas trouver des textes tels que ceux là, je pensais alors simplement que je ne cherchais pas bien… Je crois que c’est peut être un peu pour cela que les lecteurs râle parfois du temps entre les parutions mais moi je comprends bien qu’il faut du temps pour essayer d’arriver à la perfection. Le livre du voyage a été pour moi un cadeau magnifique. Pour tout cela je voulais vous dire merci.
J’adore aussi votre site, le blog et j’avais envie de réagir à certaine choses, d’aller plus loin mais je ne trouve personne pour le faire…
J’aime beaucoup votre idée sur la schizophrénie. Cela me parle beaucoup, cela me rassure aussi car je sens que je ne suis pas la seule à me battre entre la réalité et un autre monde, je ne suis pas la seule à me battre contre moi-même, à me battre pour avoir l’air normal et ne pas encore être rejetée parce que même si j’ai besoin de mon monde, j’aime le monde extérieur même s’il me fait mal, j’ai envie de pouvoir y vivre aussi car je le trouve si beau, j’y découvre tellement de choses. J’ai aussi cette envie irrépressible de vouloir le changer même si cela me fais souffrir, en faite ne pas essayer de le faire me ferais peut-être encore plus souffrir. Je ne sais pas trop alors ou est la réalité dans tous cela. Je me sens coupée en deux, je ne sais pas toujours dans quel monde je suis.
Par rapport à votre définition de l’intelligence dans l’innerview, moi j’aimerais dire que le savoir se construit, évolue … Moi je crois que l’on est tous intelligent, que l’on a tous la force en soi pour améliorer les choses mais il faut pouvoir s’en servir, avoir l’esprit assez ouvert, désencombrer des préjugés que la société nous à inculquer, mais aussi il faut qu’il soit désencombrer de nos peurs, de nos traumatismes passés, de nos angoisses, de la peur du jugement d’autrui… Il faut aussi pouvoir les partager avec d’autres car si les idées restent enfermé que dans une seule tête, dans un seule monde, elles ne peuvent évoluer, grandir, elles ne peuvent trouver un nid ou elles peuvent enfin se construire. Si les autres ne savent pas le faire c’est qu’ils sont coincés dans tous cela, et alors en fin de compte on est tous coincé de ce manque de partage. C’est pour cela que je me bats autant pour rester dans le monde mais c’est tellement difficile.
J’essaye alors de trouver un moyen pour aider les autres à mieux apprendre, c’est un de mes objectifs principaux dans mon métier qui est psychomotricienne et éducatrice. Vos idées, ce qu’elles m’ont apportées, ce qu’elles m’ont fait comprendre et dépasser m’aident aussi beaucoup pour mon travail avec les enfants, ils profitent alors peut-être un peu de votre message, de vos idées aussi dans ce que j’essaye de leur faire vivre que se soit par mes attitudes ou dans les activités que j’organise pour eux. Pour moi apprendre nécessite de vivre les choses que cela soit par un exercice, une parole ou un regard. Si peu de personne en ont conscience mais un simple petit signe peut faire énormément, ce qui est aussi difficile dans mon métier car je dois sans cesse faire un travail sur moi-même, sans cesse me mettre à leur place, me remettre en question … Mais je sens que cela vaux le coup… Je vois aussi tellement de choses qui me choquent, j’ai envie de crier ma colère, j’essaye de le faire comprendre mais ils prennent si vite mal les choses, alors je ne peux que me taire… Cela fais si mal de garder tout cela en moi et me demande tellement d’énergie pour trouver le moyen pour faire passer les quelques bribes de messages que j’arrive à faire passer… Mais il y a encore tellement de choses qui restent en moi.
J’aimerais tellement trouver un moyen pour faire prendre conscience aux autres de ce qu’ils sont capable, les aider à voir le mal qu’ils peuvent faire autour d’eux, les aider à prendre conscience de certaines choses sans les choquer, sans leur faire du mal, sans entrainer un rejet de leur part car ils ne sont pas prêt à entendre les choses que j’ai à dire. … Je dois tellement réfléchir, me mettre à leur place pour arriver à faire passer des messages qui me paraisse si simple à mes yeux, je dois faire tellement attention à comment je dois faire passer les choses, cela me fatigue, cela me demande tellement d’énergie. Cela serait si simple si je pouvais le dire simplement mais je suis en train de comprendre que cela ne sera jamais possible. J’aimerais juste pouvoir aider mais je ne sais pas comment et cela me frustre énormément. J’ai l’impression que cela n’a pas de sens aussi non, que tout ce que j’ai vécu, que toute mes batailles n’en vallent pas la peine. Mais j’ai encore tellement peur de m’exprimer, je ne sais pas trop comment le faire…
Avec les enfants j’ai peut-être plus facile, ils ont tellement moins de préjugé que les adultes. C’est vrai aussi qu’avec eux je peux m’y prendre autrement avec des jeux, des histoires…
Je pense aussi que l’intelligence, la vraie intelligence que l’on lit dans les yeux de l’autre est l’intelligence de la de la vie, de sa beauté que cela soit dans la souffrance comme dans le bonheur car les deux sont indissociables. Je vois tellement plus souvent cette vraie intelligence dans les yeux des enfants, si peu dans les yeux des adultes. Là il est vrai que j’ai alors un petit espoir que les choses changent mais le problème est que les adultes ont souvent tendance à casser cette lueur dans leurs yeux et cela me révolte, me déchire même parfois de l’intérieur.
Je voulais dire aussi que je ne sais pas quoi faire avec toute ces idées, ces pensées que j’avais en tête, il y en a tellement, cela ne s’arrête jamais, cela me fais tellement souffrir. Je croyais que je n’étais rien il y a peu et maintenant je ne sais pas qui je suis et ce que je peux faire. Quand je suis tombée sur vos livres je croyais que tout le monde pouvait penser comme cela, maintenant je ne sais plus trop quoi en penser. Je vais mieux mais encore tellement perdue… En tout les cas merci beaucoup pour tout ce que vous m’avez apporté, pour la partie de liberté que j’ai récupéré et je suis certaine que je ne suis pas la seule à avoir reçu autant, je pense que c’est une goutte importante qui contribue à changer le monde, à le faire évoluer mais là je dis encore des choses que personne ne veut écouter.
Merci beaucoup,
Courage
Lilisonio
de: Denis - 10 avril 2009
Bonjour,
Suite à votre passage sur RMC info j'ai eu envie de vous écrire pour vous soutenir dans votre initiative sur les nouvelles. J'ai trouvé votre (avant) dernier livre superbe et je me suis régalé au fil de chacune de ces nouvelles.
Je ne suis pas vraiment un lecteur. Je suis incapable de lire un roman en entier excepté les votres. Sans vous je ne lirais probablement rien hormis les journaux et magazines. En fait, je suis incapable de tenir ma concentration sur de la lecture lors de périodes prolongées et vos oeuvres, que ce soit les romans ou les nouvelles, sont découpées en sections courtes qui correspondent parfaitement à mon rythme. De plus, je suis passionné par les sciences, par l'anticipation, et les réflexions qui tranpirent de vos textes rejoignent vraiment ma façon de voir les choses. Votre façon pragmatique de voir l'espèce humaine qui vous conduit à tenir des propos très controverses, comme la notion de limitation de la croissance démographique, fait écho avec ma propre façon de considérer l'avenir de l'Homme. Comme il est difficile de débattre sur ce genre de pensées en société, vos livres sont une sorte d'exutoire pour moi.
Merci encore pour vos œuvres, je resterai un fidèle lecteur tant que l'inspiration vous animera, en espérant devenir un jour un fidèle spectateur.
Denis
de: Yan - 4 avril 2009
Bonjour Monsieur Werber,
Je me présente, je m'appelle Yan, et j'ai eu mes 17 ans le 21 Mars dernier.
Je vous contact après le visionnage de la vidéo " Suck my Geek " dans laquelle vous apparaissez, et j'en ai été très surpris. J'ai lu beaucoup de vos livres, ils me passionnent pars ses références historiques, notamment la trilogie " Nous les Dieux ". J'adore votre système de faire un chapitre pour l'histoire, et un chapitre pour des choses qui n'ont (presques) rien à voir avec l'intrigue. Je suis passioné pars l'histoire depuis longtemps, et vos livres me font plonger dedans sans que je puisse en sortir.
Pour en revenir au sujet de mon mail, je suis moi même un geek, je suis coupé de la société depuis un an et demi maintenant, suite à des soucis personnel, je joue à World of Warcraft depuis un an à raison de seize à vingt heure pars jours, j'ai tout stoppé, cours, sorti, etc. J'ai toujours été en marge de mes camarades scolaires, quand j'allais encore au collège, mes heures d'études et mes heures de récréations, je les passaient à lire. J'aime beaucoup votre point de vue des geeks, et le point de vue de tout ceux qui sont dans la vidéo, il y a forcément un déclenchement majeur au fait de vouloir se replier dans quelques choses d'iréel, pour la plupart des gens c'est une perte de quelques choses, leurs femmes, enfants, parents... Je vie coupé du monde, et çe ne me manque absolument pas, puisque dans mon monde à moi, j'ai des amis, j'ai une famille même, je me sens respecté, adulé des fois pars certaines personnes. J'ai énormément de reconnaissances, d'affections, bien plus que j'aurais pu en avoir dans ma vie réel. Il n'y a pas que le jeu qui me permet de sortir de la réalité, les livres aussi. Je passe mes journées et nuits à lire ou à jouer, d'ailleurs, mon dernier livre en date à été la re lecture de l'Empire des Anges pour la centième fois au moins, et je suis en train de lire Eragon 3. Je suis totalement hors du monde, je ne sors jamais de ma chambre, sauf pour allez aux toilettes. Vos livres sont fantastiques, parce qu'ils font réfléchir à pleins de choses que je n'aurais surement jamais songé avant, vos apartées dans les livres m'ont fait lire d'autres livres, qui eux m'ont fait lire d'autres livres, etc etc.
J'ai trouvé la fin de " Nous les Dieux " décevante la première fois que je l'ai fini, et puis je me suis décidé à le relire, et la ce fût l'illumination, depuis le premier livre, pleins d'indices s'étaient echapé pour comprendre que c'était nous, les lecteurs, qui étions au dessus des Dieux, et quand j'en suis arrivé à la fin pour la deuxième fois, j'ai été en "extase", c'était tellement évident, tellement bien fait dans sa réalisation finalement, que je me suis senti très bête de ne pas y avoir pensé avant. Je m'identifie à Michael Pinson depuis les Thanatonautes, je suis aussi émotif que lui, aussi naïf, autant en manque d'affection, et pleins de choses. D'autres s'identifieront surement à Raoul, ou Edmond Wells, vous representez dans cette suite de livres tellement de sentiments. J'imagine que le passage ou Delphine "apprends" son métier d'écrivain à Michael sur Terre 18, nous apprends comment vous vous formulez l'intrigue d'un livre, du moins c'est comme ça que moi je l'ai interprété, et j'ai trouvé ça très... je n'ai pas de qualificatif à l'heure actuel, mais j'ai beaucoup apprécié que vous nous montriez comment vous faites pour écrire. D'ailleurs si ma mémoire ne flanche pas, à la fin aux remerciements, vous expliquez que vous écoutez de la musique, que vous écrivez de telles heures à telles heures etc, tout comme Michael au finale, vous aussi vous vous identifiez à vos personnages, est-ce une autobiographie inconsciente de votre part de mettre certains passage de votre vie dans les personnages que vous créez ?
Tout ça pour dire, que j'ai été très étonné de vous voir dans la vidéo " Suck my geek ", agréablement étonné, et que ça m'a décidé à vous écrire, ça fait longtemps que je voulais le faire, et j'en ai pris l'occasion ce soir, je n'ai pas exprimé tout ce que j'avais à exprimé, mais déjà de l'avoir fait, a été un grand pas pour moi.
Je vous souhaite une bonne continuation !
Yan
de: Sylvie - 5 mars 2009
Bonjour vous,
Je me suis toujours posée la question de savoir d’où vient votre inspiration. J’ai lu « le livre du voyage » il y a maintenant 6 ans, je viens de le lire à nouveau, j’avoue que j’ai complètement lâcher prise. Je me suis toujours dit que la vie oui est une illusion, ça m’a fait plaisir de lire que je ne suis pas la seule dans ce cas.
Vous avez une vision si futuriste, si possible, qu’on en vient à sa poser des questions, c’est le but j’imagine, et ça me convient très bien.
Bien heureuse de vous avoir sur facebook, je peux suivre un petit peu de vos actualités.
Je pense que la vision du monde est en train de changer dans les mentalités, enfin on évolue, mais il y a encore tellement de matérialiste… le monde bouge, ça c’est une bonne nouvelle, le monde a besoin de gens comme vous. C’est en utilisant votre célébrité que beaucoup de choses vont changer, ça rentre dans un petit coin de la tête et ça reviendra au moment opportun.
Je me pose tellement de questions existentielles, se passe t il vraiment autre chose, est ce simplement le fruit de notre cerveau ? existe – il autre chose ?
Je vous souhaite une belle journée
A bientôt
Sylvie