Les fourmis, en tant qu'insectes, sont la forme de vie la plus passionnante qui existe sur terre. La plus passionnante par rapport à nos problèmes citadins. Une fourmilière est une forme de ville des plus intéressantes. Je pense vraiment qu'elles sont un enseignement pour nous et un moyen de trouver de nouvelles voies d'évolution de l'humanité. Je dis cela sincèrement.

Ce sont les fourmis qui se sont imposées à moi. Chaque fois que j'ai fait des choses différentes des fourmis, ça m'a posé des problèmes. Chaque fois que j'introduis cette notion, ça marche. C'est notamment une catastrophe au niveau de ma carrière telle qu'elle est maintenant. Je ne sais pas si ça va continuer mais je ne suis invité dans les émissions que pour parler de fourmis.

Après "Les Fourmis", le livre pour lequel je me suis le plus investi est "Les Thanatonautes". Ça n'a pas marché. Donc juste après, de colère, j'ai fait "La Révolution des Fourmis" en utilisant cette affiche des fourmis pour expliquer la colère que j'avais du fait qu'on ne se soit pas intéressé aux "Thanatonautes" qui est, selon moi, pour l'instant en tous cas, mon chef d'oeuvre.

Les fournis se sont toujours imposées à moi. Je suis entré dans le journalisme avec mon article sur les fourmis. Chaque fois que j'introduis ce symbole, les choses fonctionnent, chaque fois que je m'en éloigne, c'est l'échec. Ça commence à m'énerver! Vous savez c'est un peu comme Michèle Mercier avec "Angélique". je ne sais pas pourquoi c'est comme ça pour des tas de gens, comme Frédéric Dard avec San Antonio.

Pourquoi "Les Thanatonautes" n'a pas marché? Je n'ai eu aucun média! Mais au final le bouche à oreille a fonctionné. Les lecteurs eux, peuvent aller vers un livre même si on ne leur en parle pas. Maintenant "Les Thanatonautes" marche, mais on est en 98 et c'est sorti en 94, c'est à dire qu'il a fallu quatre ans de bouche à oreille pour compenser le manque de médiatisation. J'ai été très déçu...

Maintenant, s'il y a un black out de la presse sur un de mes prochains livres, je serai bien obligé - c'est terrible! - de rajouter quelques fourmis dans le roman que je veux écrire.

C'est "La Révolution des Fourmis" qui a le mieux marché, mieux que "Le Jour des Fourmis" qui lui même a mieux marché que "Les Fourmis" tout simplement parce que les gens se prêtent les livres et donc ils ne l'achetaient pas. Pour "La Révolution des Fourmis", les impatients n'avaient pas pris le temps d'attendre.